Notre cerveau est un organe dynamique qui évolue  tout au long de la vie. Les études scientifiques indiquent que l’expérience a un fort impact sur la plasticité neuronale. Ce façonnage de l’esprit et ses réactions est accessible à tous, c’est ce qu’on appelle la «plasticité neuronale auto-induite».

Comment notre cerveau a évolué ?

Petit retour en arrière. Le cerveau retient plus facilement les mauvaises expériences que les bonnes, c’est le résultat de 200 000 ans environ d’adaptation de l’homme sur terre. Pour pouvoir transmettre leurs gènes, nos ancêtres ont dû sélectionner les moyens de survie les plus efficaces. Prenons l’exemple de la lance qui sert à se défendre, il est logique qu’une carotte qui elle sert à manger (donc se réconforter) sera moins utile à la rencontre d’un danger immédiat. Le cerveau a retenu ce qui lui était le plus salutaire malgré qu’au premier abord ce n’est pas ce qui lui apporte le plus de joie, nous sommes d’accord.

Aujourd’hui encore les mauvaises expériences l’emportent régulièrement sur les bonnes. Des psychologues tels que Daniel Kahnemann ont démontré que dans nos sociétés modernes, la plupart d’entre nous se démène davantage pour éviter une perte que pour un gain. 

La charge allostatique

Elle est également liée au fondement de notre cerveau qui réagit plus considérablement aux évènements inconfortables que confortables. L’amygdale, zone du cerveau plus sensible aux évènements négatifs que positifs chez la plupart d’entre nous, envoie des signaux d’alertes à l’hypothalamus.
Celui-ci réclame de l’adrénaline, du cortisol, de la noradrénaline ainsi que d’autre hormones du stress pour faire face aux situations telles que la peur. Par exemple un automobiliste qui aurait un comportement dangereux tout comme l’aurait déclenché l’attaque d’un lion il y a un million d’années déclencherait ces signaux. Le négatif sensibilise de plus en plus l’amygdale au fur et à mesure des années et des expériences négatives car le cortisol va sur-stimuler, abîmer et finir par anéantir les cellules de l’hippocampe qui calme et apaise l’amygdale. C’est un cercle vicieux, plus l’amygdale est stimulée négativement et plus l’hypothalamus s’emballe, plus nous nous sentons stressé, angoissé, vulnérable et plus ces sentiments se reproduiront demain et après demain…

Activer des états mentaux, les installer pour en faire des traits neuronaux

Le cerveau a la possibilité de créer de nouveaux neurones. Des synapses peuvent apparaître ou disparaitre, ce sont des mécanismes basiques de modification des réseaux neuronaux. L’efficacité d’une synapse est maintenue par l’intensité de l’usage qu’il en est fait.

Dans l’accompagnement en hypnose si l’on remplace les émotions négatives par des émotions positives les choses commencent alors à bouger. Le fait de s’encourager à vivre pleinement et positivement les expériences quotidiennes vous rend plus autonome. 

Réimprimer ce qui est bon de façon plus forte pour combler progressivement l’impact du négatif sur le cerveau vous aide à redevenir acteur de votre bien-être. A long terme vous serez moins stressé, plus positif, plus heureux, vous atteindrez plus facilement vos objectifs car malgré les aspects négatifs d’une situation, le cerveau est davantage concentré sur le positif. Vous saurez donc mieux faire face.

Par exemple lorsque vous passez un bon moment en famille ou entre amis, restez-vous ouvert à ce sentiment pendant plus d’une dizaine de secondes afin qu’il s’imprègne en vous ? Se permettre de ressentir cette connexion avec ceux qu’on aime en profondeur renforce la connexion, la sensation d’amour. Partager une belle conversation rassure la partie en nous qui a besoin de reconnaissance. Tout ceci participe à l’état de bien-être général.

Produire des expériences positives

La même chose se produit lorsque nous créons nous même des expériences positives dans notre quotidien et que nous sommes attentifs à un élément agréable dans la vie de tous les jours comme : conclure un e-mail, savourer un bon repas, penser à un moment de la journée qui s’est bien passé ou admirer un ciel bleu. Ces expériences positives sont impermanentes. Il est donc nécessaire de les répéter sur une base de 30 secondes minimum pour un impact maximal.

Il y a pléthore d’occasions de trouver des expériences positives : 

– Trouver des faits positifs dans son environnement direct

– Repérer des faits positifs dans des évènements récents

– Voir des aspects positifs dans des situations persistantes

– Reconnaitre ses qualités personnelles

– Se remémorer des souvenirs heureux

– Imaginer des faits positifs dans l’avenir

– Partager ce qui est agréable avec les autres

– Se rappeler les challenges qu’on a réussi à dépasser

Faire infuser en soi ce qui est bon !

Chacun s’imprègne à sa manière des bonnes expériences vécues et c’est très bien comme ça. Il n’y a pas de règle pour apprécier ce qui est bon. Certains seront en admiration envers la nature et sa manière d’opérer ce qui est plutôt conceptuel. D’autres auront besoin de le faire de façon plus concrète et apprécieront les réalisations de la vie courante. Le plus avantageux est de s’imprégner de ce dont nous avons le plus besoin. S’il est difficile pour le consultant de s’accorder de vivre ces expériences positives, on peut lui proposer d’imaginer un ami et toutes les choses positives qu’il souhaiterait qu’il vive. Si cela s’applique pour cet ami cela s’applique surement pour lui. Il n’y a pas de limite à appliquer cette technique, sauf peut-être soi-même.

Conclusion

La neuroplasticité auto-induite permet à tout le monde de se reprogrammer et d’être davantage en phase avec sa vie.

L’appliquer au quotidien nous redonne les «clés du soi». C’est une technique que l’on peut expliquer et expérimenter simplement en plus d’une prise en charge par l’hypnose.

Enfin c’est aussi communiquer sur des informations que tout le monde n’a pas l’envie ou le temps de chercher mais qui participe au bien être de tous. Une belle opportunité de prendre soin de soi facilement et en profondeur.

Alors, qu’attendez-vous pour utiliser vos super-pouvoirs ?!